
À PROPOS
À la suite de sa Licence I en Sociologie, Gender Studies, à Johannnes-Gutenberg-Universität / Mainz, Nico Raddatz est diplomé d'un Diplôme National d'Arts Plastiques, Communication, à l’École Européenne des Beaux-Arts de Bretagne / Rennes, d'un Master I Art du Spectacle et d'un Master II Professionnel Mise en Scène et Scénographie à l'Université Michel de Montaigne à Bordeaux.
Nico Raddatz travaille exclusivement avec des tubes d'évacuation d'eau en pvc qui lui servent à composer des assemblages, des sculptures, des installations qui sont principalement exposés dans un cadre landart ou art urbain, c'est-à-dire des expositions in situ et en extérieur. Ses oeuvres ludiques nous rappellent l'enfance; ce paradis perdu ou cette vaste hétérotopie ou utopie imaginaire qui lui permettent de faire face à la dystopie de notre réel. Elles cherchent à rétablir une interaction et connexion avec l'environnement et la nature, à valoriser patrimoine et matrimoine (que ce soit le patrimoine / matrimoine naturel ou urbain), avec l'intention de réenraciner l'être humain dans l'environnement naturel, par ironie grâce à des artefacts en polychlorure de vinyle.
Aujourd'hui, il dispose d'un grand stock de tubes d'évacuation d'eau en pvc qu'il utilise, réutilise et réutilise encore et encore, afin de composer un nombre maximal d'oeuvres et d'expositions avec un nombre minimal de tubes en pvc, c'est-à-dire avec toujours les mêmes tubes en pvc qui apparaissent et réapparaissent dans la quasi-totalité de ses oeuvres éphémères. Un vrai processus d'auto-récupération s'est mis en place, conformément aux principes de l’économie circulaire. L'oeuvre de Nico Raddatz existe parce qu'elle se réincarne, parce qu'elle s'incorpore de différentes manières, parce qu'elle reprend forme sans jamais trahir sa forme intelligible et initiale.
Cette fugacité et cette éphémérité de son travail tubulaire - qui, après une exposition, est non seulement retiré du lieu d'exposition, mais est complètement déconstruit afin d'éviter toute trace de cette oeuvre passée, qui, grâce à une auto-récupération des matériaux, se réincarne et donne vie à des nouvelles créations -, n'est pas seulement une réponse à l'époque de l'Anthropocène, qui se caractérise précisément par les traces et les transformations du monde laissées par les humains, mais prône également la nécessité absolue d'une régression ou décroissance économique, avec l'espoir de ralentir ce système productiviste qui est néfast pour l'être humain et la nature. En effet, ses oeuvres géoplastiques engagent.
Nico Raddatz est lauréat de la bourse Création en cours 2017, initié par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, en collaboration avec les Ateliers Médicis et en partenariat avec la DRAC Nouvelle-Aquitaine, ainsi que lauréat de la résidence Act(e)s 2018 dans les sites patrimoniaux du Département d'Indre-et-Loire, au sein du Musée de la Préhistoire du Grand-Pressigny. Il est également lauréat de la Dotation Recherche - automne 2023 - du Fonds de soutien ADAGP.
Il collabore avec plusieurs collectifs d'artistes, que ce soit avec les Artistes de la Milady à Biarritz, avec les Vivres de l'Art à Bordeaux, avec La Rousse à Niort, avec Agit'Hé à Perpignan ou avec les artistes du Centre d'Art Alternatif 59 Rivoli à Paris, où il a créé la façade extérieure anniversaire de l’after-squat, qui a été vue par plusieurs millions de visiteurs et de piétons du monde entier. Il travaille également avec de nombreuses collectivités territoriales dans toute la France et également en Belgique.